les histoires d'A... finissent mal....

il y a un peu plus d’un an, je devenais la plus heureuse, je croyais enfin à la vie, je venais de traverser une des périodes les plus douloureuses de ma vie mais tout prenait sens soudainement…ces longues semaines passées à l’hôpital ne me semblaient plus aussi vaines que par le passé…tu m’as ouvert ton cœur, tu m’as ouvert tes bras, tu as fait de moi une personne aimable…j’ai mis longtemps à y croire…non ça n’était pas possible que toi…non pas possible…mais peu à peu je t’ai fait confiance, tu m’as apprivoisée moi qui ne voulais plus entendre parler d’amour…tu as su faire naître en mon regard cette étincelle, cette parcelle de vie et d’espoir…je ne voulais pas y croire…tu as su me convaincre…mais dés le départ, nous savions qu’un jour ou l’autre, nous souffririons de cette relation naissante et illégitime…c’est bien là le problème, la joie de se retrouver s’est alors trouvée empreinte de culpabilité…malgré tout nous avons pu/su profiter de ces moments en les croquant à pleines dents…c’est toujours une immense joie, un incommensurable bonheur de me retrouver avec toi, de te voir…il y a eu des moments difficiles, plusieurs clashs mais nous nous sommes toujours retrouvés pleins de bonnes résolutions qu’un seul regard suffisait à balayer…tu ne m’as jamais menti, tu as toujours été clair avec moi…tu ne la quitterais jamais, tu ne le pouvais trop de choses vous unissaient…trop de choses mais est-ce que ces choses comprenaient l’amour, j’en doute…la douleur, oui mais l’amour, non…je n’en voyais pas entre vous deux…peut-être ne voulais-je pas en voir…et puis, il y a ce jour où j’ai voulu tester la force, la réalité de mes sentiments pour toi…tu en doutais tellement…mais je sais que tu prêchais là le faux pour savoir le vrai…j’ai testé et tout de suite sentie ma douleur…tu m’avais prévenue, si je rencontrais quelqu’un tu disparaîtrais de ma vie, tu ne supporterais pas de me savoir avec un autre…et tu étais persuadé que ça finirait par arriver…malgré ce faux-pas de ma part, nous nous sommes à nouveau retrouvés…la culpabilité devenait moindre au fil du temps, j’étais si bien avec toi…mais une fois que tu avais franchi le pas de ma porte pour repartir avec elle, tu n’imaginais pas quelle était ma souffrance sans doute, et j’en payais le prix fort…tu ne me demandais pas de t’attendre mais les rares moments où je pouvais sortir, voir des amis, tu semblais mal le vivre…paradoxe complet au vu de ta situation…malgré les obstacles, malgré les doutes, malgré la culpabilité, malgré la trahison de certaines valeurs, nous avons tenu…profitant de chaque moment avec un plaisir immense, nous contentant de ces quelques moments volés…tu ne comprenais pas que je puisse t’aimer, je ne comprenais que tu puisses m’aimer…ça te faisait sourire : prends moi pour un con si je m’intéresse à toi…c’est que tu en vaux la peine…tu crois que je perdrais mon temps avec quelqu’un qui n’en vaut pas la peine, si je suis là, c’est parce que je t’…tous ces moments sont gravés à jamais dans ma mémoire…un amour comme celui-là, je n’en avais jamais ressenti auparavant…mais voilà, il était sans avenir…était-ce ça qui m’attirait, je me le suis souvent demandé…non j’en suis convaincue, il n’y avait pas que ça…loin de là…et puis, voilà nouvelle impasse, la maladie a resurgi, s’est mise entre nous…j’ai dû entrer en clinique…je t’avais promis que je ne rechuterais pas, je t’ai déçu…je le sais…mais puisses-tu un jour comprendre que c’était bien contre ma volonté, comme tu me l’as dit un jour, j’étais ce qui t’était arrivé de plus beau, un rayon de soleil dans une vie endeuillée…toi, aussi tu es et resteras à jamais ce qui m’est arrivé de plus beau…même si aujourd’hui, tout s’est écroulé…je crois que ça devrait forcément arriver un jour, nous traversions des situations de plus en plus invivables, insoutenables lorsque nous étions tous réunis…mais là encore nous pouvions nous empêcher de nous voir…la culpabilité t’a à nouveau envahi…tu as pensé que mettre un peu de distance entre nous finirait par tout arranger…avec le temps, les sentiments s’estomperaient…j’en ai souffert, j’aurais voulu te haïr pour pouvoir me détacher de toi…je n’y suis jamais parvenue…et puis, il y a eu cet événement final sur lequel je ne reviendrai pas…tu m’en as voulu, mais comment pouvais-je faire autrement…sans te trahir…oui elle le savait…et elle te l’a dit…tu m’en veux, tu t ‘éloignes maintenant à jamais de la situation mais non pas de moi comme tu le dis…c’est une situation dans laquelle tu te trouves lâche, tu trahis tes valeurs, je le sais…je ne peux t’en vouloir, je n’y arrive pas…mais j’ai mal, mal à en crever…tu me disais qu’il fallait toujours croire en ses rêves, le mien s’est écroulé en devenant totalement inaccessible…depuis que je suis partie, je te cherche partout du regard, ta pensée m’obsède, ton absence est un déchirement…je te cherche tant et si bien, que j’ai cru te voir…ce n’était pas toi mais mon cœur s’est emballé à tel point que j’ai eu peur j’ai vraiment cru qu’il allait exploser…plaie d’amour n’est pas mortelle dit-on…mais je ne crois pas aux dictons, je ne crois pas à beaucoup de choses, tu le sais…mais à notre amour j’y ai cru, sans doute pas assez pour le maintenir au-delà du temps, au-delà des doutes, au-delà du secret, au –delà du désir…tu m’as fait mal en me désignant responsable si…, mais même pour ça je n’arrive pas à t’en vouloir…je sais que ta douleur est tout autant intense… décidément, nous n’aurions pas du nous connaître…mais sache que je…