est-ce une poussière à vie dans le cœur ?...

je ne comprends pas…j’ai compris, réalisé, accepté de voir, fait la part des choses, agi, réagi, pris de la distance, pris du recul, etc…etc…mais je ne comprends pas non pourquoi rien ne change pour moi…pourquoi suis-je toujours aussi invivable, enfermée dans mon monde autistique, tétanisée par la peur du moindre changement…vais-je devoir porter ce poids à vie sur mes épaules ? vais-je toujours être rongée par ce mal en moi, ce mal de moi, cette angoisse que je ne comprends plus, cette vie qui me pèse tant dans ces moments-là…vais-je continuer à me sentir tyrannique vis-à-vis de mon entourage, entourage qui aujourd’hui a changé, avec lequel je me sens mieux, malgré les difficultés résiduelles et les vieux fantômes dans cette relation à mon père…je sens que quelque chose peut s’ouvrir, se tisser entre nous… quand il n’est pas là….dés qu’il est présent le schéma habituel se remet en route : je me sens menacée par sa présence, je suis agressive, j’essaie de me justifier, je m’excuse, j’essaie de lui expliquer mais au final il ne reste que cette impression de danger beaucoup trop vécue par le passé en sa présence…et pourtant je sais qu’il fait des efforts, lui, de son côté…on me dit que moi aussi mais je ne partage pas cette impression…pourquoi ai-je toujours autant de doutes, de ressentiments, de haine, rancœur, d’angoisses…pourquoi ça ne bouge pas plus…mon père, lui, veut vraiment mon bien, je le sais pertinemment, il le veut vraiment car il conçoit que je puisse avoir une idée autre que la sienne du bien…alors que ma mère ne le concevait qu’en apparence…aujourd’hui, je me rends compte qu’il y a sans doute bien plus d’amour de sa part à lui, que de sa part à elle…je ne me permets pas de les juger, ou de prétendre que l’amour peut se mesurer non mais je me rends compte que mon père souhaite, lui, que je sois moi, alors que ma mère souhaite que je sois elle, c’est du moins comme ça que je le ressens…les attitudes, le non verbal parlant mieux que tous les mots du monde…alors pourquoi ne parviens-je pas à accepter mon père tel qu’il est ? pourquoi ma relation à ma mère continue-t-elle malgré la prise de distance à me ronger, pourquoi est-ce si difficile d’exprimer envers le moindre sentiment de colère ? vais-je devoir éternellement vivre avec ce sentiment d’être coupable d’exister…je reçois plus que jamais de nombreuses preuves et témoignages de personnes saines mais je n’arrive pas à me les approprier, le poids de ma mère reste omniprésent…cette dette à vie, cette dette de vivre…parfois j’ai envie de lui cracher ma colère à la figure mais je n’ose pas, j’ai honte en plus d’écrire ça…mais il faut bien dire les choses telles que je les ressens au plus profond de moi, même si c’est inavouable dans notre belle société judéo-chrétienne…je n’ai pourtant pas été élevée dans cette mentalité-là, alors pourquoi me la suis-je malgré tout appropriée…mon père est mon père, ma mère est ma mère, il faut que je l’accepte et les accepte tels qu’ils sont…mais pourquoi je ne parviens pas à m’accepter moi comme étant le fruit de leur union, oserais-je dire de leur désir ?pourquoi comme dans de nombreux domaines, n'y a-t-il pas un examen d’aptitude à la vie ? j’aurais été recalée d’office…si seulement…je n’ai pas demandé à naître, je ne voulais pas naître et maintenant je dois vivre…pourquoi dit-on que la vie est belle ? est-ce que tout le monde fait semblant d’y croire ou quoi ?!…certes, il y a ces petits moments où la vie s’illumine : un petit coup de fil avec Marie-Aurore, un petit message de mon filleul, un mail de mon cousin, vos commentaires si touchants-bien que certains pensent que c’est de la compassion, pfff-  et ça repart…!!!!et puis il y a un an, je dois avouer que j’ai l’espace d’un instant cru qu bonheur, cru que je méritais le bonheur…aujourd’hui cet espoir est réduit à néant, il doit disparaître de ma vie, je dois disparaître de sa vie, non décidément nous n’aurions pas dû nous connaître et moi je n’aurais pas dû naître…si je n’avais pas été là, je ne ferais pas souffrir mes proches…tout irait mieux pour eux…ne cherchez pas à me convaincre du contraire…c’est comme si c’était inscrit au fond du fond de moi-même…toutes ses vies gâchées…à cause de moi…nonne pensez surtout pas que je suis en train de plaindre, mais juste de constater, dire ce que je peux ressentir en ce moment…mais je ne supporte plus ce corps qui me fait souffrir et dont la vue fait souffrir ceux qui m’aiment…comment rompre le cercle infernal ?comment trouver un sens à la vie qui me soit propre…je ne sais plus…, et je me répète sans doute mais je finis vraiment par en être convaincue, certaines personnes ne doivent pas être faites pour vivre…

Comments

[Marie Aurore]

Raphaele le bonheur tu peux l'avoir, il faut continuer ce ke tu fais, avancer, jamais reculer, je sais ke tu vas y arriver et que tu vas trouver à nouveau le bonheur et la joie de vivre. La vie c'est comme les vagues de l'Océan on a tous des bas et des hauts.
Comme tu la marquer il faut accepter ke tes parents soient comme ça, et que tu arrètent de culpabiliser, sois plus sur de toi, ait plus de confiance en toi,

A lundi Raphaele fait bon voyage ,
BIG KISS MARIE AURORE

[clotilde]

tu sais, bien que nous ayons toutes et tous des problèmes différents; nous avons pour beaucoup ses mêmes sentiments...culpabilité, colère, dégoût, lassitude, puis à nouveau colère...bref surtout de la souffrance et pour l'avoir vécu je peux t'affirmer que cette souffrance fait partie intégrante de nos vies depuis trop longtemps pour espérer qu'elle puisse ceder sa place au bonheur en deux temps troi mouvements...
mais si tu continues de te battre bravement et d'avancer comme tu le fais, si tu essayes d'apprendre le bonheur, l'apprivoiser et le cultiver ( même si c'est dur au début et que tu n'y crois pas); cette poisse qui te colle et te parasite finira par comprendre qu'il ne fait plus bon vivre en toi car elle n'aura plus rien à se mettre sous la dent.... CONTINUE LE BONHEUR T'OUVRE SES BRAS

[Aurélie]

Je ne sais pas si tu devras vivre ainsi toute ta vie. Je ne pense pas mais il faut bien se dire que tu luttes contre un comportement ancré en toi depuis 32 ans ! Les choses ne peuvent pas aller si vite. Les choses iront de mieux en mieux avec ton père et tu apprendras petit à petit à vivre sans la mainmise de ta mère
Courage