un soir comme ca...
Saleté de maladie de … décidément je ne la supporte plus, plus le temps passe et plus elle m’insupporte…envie de hurler ma haine envers elle sans jamais y parvenir…envie de hurler ma volonté de m’en sortir plus que jamais… mais de là à franchir le pas c’est bien dur…je veux vraiment m’en sortir, j’ai honte d’en être retombée à ce point-là…je m’étais jurée que plus jamais la sonde ne ferait partie de ma vie…je me l’étais juré…et pourtant nous y revoilà…malgré tout je reste déterminée à m’en sortir même si à l’heure actuelle, je suis complètement paniquée à l’idée que bientôt il va devoir falloir recomposer avec ce fameux petit tuyau…pourquoi ai-je accepté ? …pourquoi…non je ne me pose pas la question, je connais la réponse je veux m’en sortir…je sais aujourd’hui que c’est possible d’autres y sont arrivées, je dois y parvenir aussi…et puis je te l’ai promis Virginie toi qui m’a toujours soutenue depuis que l’on s’est croisées en réa…je te l’ai promis, tu n’auras pas à souffrir d’une troisième amie qui disparaît…je suis fière de pouvoir me dire l’amie d’une personne comme toi, je n’ai pas envie ni de trahir ta confiance, ni te faire à nouveau souffrir…tu as bientôt trop souffert de la maladie et personnellement et parce qu’elle a emporté deux personnes qui te sont chères…non je ne serai pas la troisième…je ne peux pas te faire ça, alors que tu viens de connaître cet immense bonheur, plus belle revanche qu’il soit sur la maladie : donner la vie…quand on sait que la maladie a failli te la faire perdre…on ne peut qu’être admiratif de ton parcours et tu dois vraiment être fière de toi, petite Virginie au cœur immense…je suis tellement heureuse de te connaître, comment te remercier de tout ce que tu as pu m’apporter…comment ? je le devine : vaincre à mon tour cette saloperie de maladie-désolée mais il n’y a vraiment pas d’autre terme…- alors je me bats, j’accepte la sonde même a contre cœur car je sais que ce sera la seule méthode pour me permettre de retrouver cette énergie qui me manque et me fait sombrer dans la dépression…. bien sûr, tout cela ne se serait pas passer si j’avais eu la chance de trouver un emploi plus tôt…mais voilà, le mal est fait, j’en suis là aujourd’hui…coupable ou pas ? je ne sais pas, non il n’y a pas de coupable, juste un mauvais concours de circonstances qui fait que cette maladie a saisi la faille pour s’infiltrer et faire un retour en force éclatant…maintenant je paie les conséquences de mon manque de vigilance, d’avoir cru être plus forte-paradoxe quand on sait à quel point dans certains domaines je peux douter de moi…-…j’en paie le prix mais Héléne et Mr rigaud, je vous ai fait la promesse que ce serait la dernière fois que je ferais appel à vous, appel à votre aide, je veux tout mettre en œuvre pour tenir ma promesse…et effacer toutes ces promesses non tenues, non pas faute de volonté, mais faute de chance, de rendez-vous manqués, de vigilance, de je ne sais-quoi d’autre…et pourtant mon cœur me rappelle tous les jours aujourd’hui à l’ordre que je n’ai qu’une marge de manœuvre que très limitée, il cogne si fort quand je monte l’escalier, mes jambes ont du mal à me porter…et pourtant je fais presque 10kg de plus qu’il y a un an…la maladie use, plus le temps passe plus on y laisse de plumes même si on se refuse toujours à le croire…merci a toutes les personnes qui me soutiennent encore et qui chaque jour font des efforts surhumains sans doute pour comprendre la maladie…merci à ma sœur et mon père qui commencent à croire en moi et amorce enfin un peu le dialogue…merci à toi Laurent, de prendre tout ce temps et d’avoir le mérite de chaque soir m’arracher des sourires par écran interposés…merci a toutes et tous de votre soutien…et tant pis pour ceux qui fuient et refusent de comprendre, sans doute par peur, ou ceux qui fuient…. c’est pas grave, je préfère me concentrer sur les vrais amis qui sont présents au quotidien et que je ne sais comment remercier…
Enfin une immense pensée pour ma petite Annabelle, on va la vaincre cette maladie, il faut qu’on conserve l’espoir, on le mérite, on en est capable, on ne peut qu’y parvenir…je suis fière de toi pour ce soir…