je voudrais savoir....
Allez on se reprend le combat doit continuer je n’ai pas le droit de lâcher, je n’ai plus le droit de lâcher, je le sais, mon cœur ne me le rappelle que trop…j’ai eu une chance folle…je n’ai pas le droit de reprendre ce risque d’y laisser ma vie…pfff…cette vie…cette vie dont je ne sais que faire malgré ces envies, mes envies qui pointent le bout de leur nez…j’ai encore beaucoup de mal à mettre quelque chose en place, à mener à bien un projet, à construire quelque chose de concret … j’ai encore beaucoup de mal de me donner le droit d’aimer, le droit d’être aimée, le droit de me faire plaisir, le droit d’avoir envie, le droit de rire, le droit de sourire, le droit d’apprécier les bons moments, le droit de ne pas me punir, le droit de prendre soin de moi, le droit qu’on prenne soin de moi, le droit d’accepter de prendre ce qu’on me donne, le droit d’accepter les compliments, le droit de me dire qu’ils sont sincères, et peut-être même fondés…le droit de vivre tout simplement…je ne désespère pas d’y parvenir pourtant un jour…il y a tant de bons moments à vivre et partager…parfois je voudrais brûler les étapes, et me réveiller avec une petite famille et un job qui me plaise autour de moi…mais chaque matin, je me réveille seule avec cette folle envie de me rendormir au plus vite…sait-on jamais la prochaine fois que je me réveillerai, ce ne sera pas juste un rêve…enfin quoiqu’il en soit, j’apprécie déjà le fait d’avoir ce rêve que je n’ai jamais eu, ce rêve d’une famille unie que je pourrais fonder de mes petites mains…j’avais fait une croix dessus…je ne voulais plus y croire…je me rends compte aujourd’hui que c’était juste pour me préserver d’une déception supplémentaire, d’un risque que je prendrais en faisant ce souhait de fonder une famille…j’ignore si un jour j’aurai des enfants…j’aime les enfants par-dessus tout…mais je ne pense pas être capable d’en avoir la responsabilité 24h/24…je ne sais pas je ne fais pas de plan sur la comète à ce niveau-là…je laisse les choses se faire comme elles doivent se faire…si un jour,…ce sera merveilleux, sinon si jamais…ce n’est pas la fin du monde…il y a tant d’enfants à aimer en manque d’amour autour de nous…par contre, je ne conçois plus de vivre seule…je me surprends même à dire que la solitude me pèse, à solliciter les contacts avec les autres…ils me font de moins en moins peur…je me sociabilise de plus en plus, et j’avoue que c’est bien agréable…et dans ce domaine encore plus que d’autres, le besoin suscite le manque, le manque suscite l’envie, l’envie nourrit l’envie…c’est un cercle vicieux mais pas pervers dans lequel je préfère me laisser entraîner, dans lequel je suis heureuse et fière d’oser enfin prendre le risque de me laisser entraîner sans peur d’y perdre ma valeur la plus précieuse : ma liberté…bien au contraire…je crois que j’y gagne une certaine liberté, c’est la solitude qui emprisonne qui nous rend aliénés, qui nous prive de tout…moi qui pensais dur comme fer que la solitude était un choix libre de ma part, défait de toutes contraintes…je me suis bien mis le doigt dans l’œil…j’ose enfin le reconnaître même si mon orgueil en prend un coup… foutu orgueil qui me pourrit la vie…mais je sais aussi que le véritable échec serait de continuer à s’acharner à vouloir aller sur ce chemin que je sais maintenant consciemment vain…mais qu’est-ce que c’est dur de lâcher prise sur cette maîtrise émotionnelle, de lâcher prise sur cette volonté, ce besoin maladif de tout contrôler…ce besoin de se convaincre qu’on pense telle ou telle chose, qu’on ressent telle ou telle chose…alors que c’est complètement faux…que c’est compliqué de faire le tri dans ce qu’on ressent de savoir faire la part des choses, de savoir se respecter et respecter ses sentiments sans peur de blesser l’autre, sans peur de le décevoir…je n’ai jamais su, pu, appris à exprimer mes sentiments, mes émotions…il n’est jamais trop tard pour cela dit-on mais les années passant, c’est quand même d’autant plus difficile…je voudrais tellement que les choses soient claires et simples pour une fois…pourquoi ai-je l’art de me mettre dans des situations complexes…si tant est que je choisisse volontairement, consciemment de m’y mettre…et voilà que la situation devient de plus en plus complexe…et je ne sais plus quoi penser…je n’arrive pas à faire le tri clairement dans mes idées, je me sens prise dans un brouillard tellement dense que je n’y vois pas plus loin que le bout de mon nez…je devrais sans doute me faire plus confiance…mais ça non plus je n’ai pas appris…mais pourquoi c’est si compliquer d’aimer ? si compliqué de vivre ?…..