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mon_combat_pour_vivre_libre:l'anorexie au delà des apparences
mon_combat_pour_vivre_libre:l'anorexie au delà des apparences
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17 août 2008

la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille...suite...

L’angoisse m’a épuisée, je culpabilise malgré tout d’avoir laissé ma mère comme ça…j’ai l’étrange sentiment de l’avoir abandonnée…et je me sens complètement paumée…dans la soirée, mon oncle appelle pour savoir si je suis bien là…je crois que si je n’y avais pas été, il aurait été capable de faire un aller retour depuis le midi rien que pour venir me chercher…il m’assure que je viens de faire un pas immense dans le combat contre cette maladie…alors pourquoi je culpabilise tant, la pensée de ma mère découvrant que je suis partie obséder…malgré tout, je me sens un peu mieux, plus sereine même si je trouve difficilement le sommeil cette nuit-là…le lendemain, je reçois un sms de celui qui… : je suis passée te voir chez ta mère, tu n’y étais pas, tant pis ce sera pour une autre fois…pfff, je lui réponds impulsivement qu’il vaut mieux que je sois partie car beaucoup de choses auraient fini mal…et puis, je vais voir mon pére à l’hôpital, son état de santé s’étant amélioré, il vient juste d’être transféré dans les vosges, je souris difficilement, il m’agace déjà et à nouveau je me culpabilise…dans la soirée, c’est au tour de ma sœur de se manifester : ma mère vient de l’appeler comme une furie pour avoir les numéros de téléphone de ma mère et de mon oncle…ma sœur s’inquiéte car à croire ma mère je serais mourante…je la rassure non je suis bel et bien en vie…-je n’ose rajouter un : malheureusement…dure journée, heureusement que ma mère est extraordinaire et, en parlant, parvient à m’apaiser…le lendemain, à bout j’appelle Héléne de l’association pour avoir des nouvelles concernant cette fameuse hospit, parler de mes bilans sanguins qui me semblent pas top, et parler un peu de tout ce qui se passe en ce moment…mais quelle surprise quand elle m’annonce qu’elle sait que je suis partie : ma mère a appelé le matin même, et par chance-ou malchance pour elle-, elle est tombée sur le pr rigaud…qui ne lui a pas laissé un long temps de parole avant de conclure que de toutes façons, je serais hospitalisée mais il n’y a pas de lit pour l’instant et qu’étant majeure, cette hospit ne concernait que moi…apprendre ça me met hors de moi…nous discutons un long moment avec Héléne elle aussi est d’avis que j’ai fait un immense pas en partant de chez ma mère et m’interdit d’y retourner avant l’hospit et d’ailleurs je ne remercierai jamais assez cette femme elle aussi extraordinaire pour ses mots, sa disponibilité et son écoute…il est convenu que je dois lui faxer les bilans sanguins, et la rappeler le lendemain pour avoir l’avis du pr rigaud…comme convenu, je la rappelle, et là, Héléne m’apprend qu’après avoir parlé à son mari de mon appel, il lui a dit qu’en fait ma mère avait osé dire que c’était elle qui m’avait demandé de partir car elle ne me supportait plus…ça me met dans une colère immense, et une nouvelle crise d’angoisse se profile, ça ne cessera donc jamais…jusqu’ou ira-t-elle ?!….je me mets à paniquer…une seule idée en tête…heureusement ma mère arrive, nous parlons, et finit une nouvelle fois par m’apaiser même si elle m’apprend que le matin même ma sœur est allée voir ma mère pour lui dire ses 4 vérités…je ne veux pas que ma sœur et ma mère -dont l’entente n’est déjà pas excellente-se froissent à cause de moi…je me sens de plus en plus paumée d’autant qu’Héléne m’a appris que l’hospit n’aura lieu finalement que fin octobre en raison du retard des agréments…et qu’il y a le double de patientes par rapport aux capacités d’accueil…enfin, je me sens plus sereine par rapport à cette hospit, je me sens plus en mesure d’attendre, même si j’espère finalement et illusoirement espère pouvoir m’en passer, car je suis enfin entourée et peut-être pour la première fois de ma vie de personnes saines…je réalise peu à peu à quel point ma mère et ses idées ont pu me détruire bien que j’ai toujours nié le contraire…les paroles de mr rigaud résonne dans ma tête : ta mère veut ta peau, elle en veut à ta peau, elle ne veut pas que tu guérisses, ton anorexie l’arrange beaucoup trop… mais alors pourquoi en apparence se plaint-elle sans cesse qu’elle doit s’occuper de moi et ne peut mener une vie de femme sereine…comment ai-je pu laisser les choses se tramer ainsi pendant 32ans, ma mère a toujours tout décidé pour moi, parler pour moi, désirer pour moi, choisi pour moi, et moi je n’ai jamais rien dit car je pensais qu’elle voulait mon bien…je reste convaincue qu’elle souhaite plus que tout mon bien mais un bien qui ne correspond pas à ma conception du bien mais uniquement à la sienne…je réalise avec beaucoup de mal l’étendue des dégâts de 32ans de bourrage de crâne…et moi qui me sentais responsable de son bonheur pour l’avoir déçue en naissant…comment ?!…et toujours pas de nouvelles de lui…j’ai mal, si mal…je ne pensais pas qu’aimer faisait si mal…et une nouvelle pensée obséder : que ma mère n’ait l’idée de venir jusqu’ici, elle n’est plus à ça prés maintenant et je la crois capable du pire…sans me douter que demain arriverait le pire du pire…en effet, dans l’après-midi, je reçois un sms de lui, je n’ose pas le lire une sorte d’appréhension, d’intuition, sans doute…je finis par m’y résoudre : mon intuition ne m’avait pas trompée pour une fois…j’apprends que ma mère a encore fait des siennes : elle est allée chez lui, elle lui a dit que je lui avais demandé de lui dire qu’elle savait tout…il m’en veut comme si ça n’était pas déjà assez compliqué avant…et évoque son mal de vivre –nouveauté…-semblant dire que c’est de ma faute et me demande de ne plus écrire…bravant l’interdit, je réponds que j’ignore ce que ma mère a bien lui dire et que je m’en moque de toutes façons, elle en a dit et fait assez ces derniers jours mais qu’en revanche, je  l’ai juste autorisée à lui dire qu’elle savait puisqu’elle se plaignait de ne plus savoir comment faire avec lui depuis qu’elle avait deviné que…depuis un lourd silence s’est abattu entre nous ce que je vis plus que mal…il faudrait que je parvienne à faire le deuil de cette relation impossible mais j’en suis incapable.  La semaine se termine plus calmement malgré l’annonce du retour de mon père chez ma mère et que j’appréhende quelque peu, j’ai tellement peur de ne pas supporter sa présence…et je dois avouer qu’aujourd’hui, dimanche quelques jours après son retour mes craintes se révèlent plus qu’exactes…il m’agace au plus haut point, je ne sais comment me comporter, je supporte mal le simple fait qu’il pose son regard sur moi, ce besoin de faire toujours du bruit, cet air béat à chaque chose que je fait ou dis, cet air enfantin et mièvre quand j’essaie d’évoquer le passé pour expliquer ce que je vis aujourd’hui…cet air innocent, comme s’il n’était responsable de rien…hors même si je découvre péniblement ces derniers temps que ma relation à  ma mère est bien plus conflictuelle que je ne le pensais, je reste persuadée qu’il a aussi une partie des torts dans cette situation…alors oui j’en veux à l’un comme l’autre car on ne reste pas avec quelqu’un plus de 25ans dans ces conditions, dans cette ambiance, dans cette famille qui n’en avait que le nom, on ne fait pas 2 enfants, on ne construit pas une maison, on ne fait pas comme si tout allait bien, on ne donne pas l’illusion que, on ne…, on ne …et on n’attend pas de découvrir naïvement que cette situation à été l’un des facteurs du naufrage dans l’anorexie de leur fille…quand on est adulte et responsable…non on attend pas cet élément pour ouvrir les yeux et agir…et surtout on ne s’en plaint pas des années après, on ne joue pas à travestir la réalité comme ça arrange, on ne rejette pas les torts sur l’autre, on ne…, on ne …, encore 16ans après…

Voilà, je n’accuse ni l’un, ni l’autre, s’il y avait un coupable se serait sans doute cette situation malsaine qui a perduré bien trop longtemps et que sur laquelle personne n’a eu le courage d’ouvrir les yeux…

Maintenant, je précise également que j’assume ce que j’écris, je ne prétends pas écrire la vérité, j’évoque juste ce que je peux ressentir actuellement et toute personne qui viendrait à lire ces propos ne le fait que par sa propre volonté-les éventuels visés se reconnaîtront sans aucun doute- et en cela, personne n’a à me juger, ni me critiquer…je n’oblige personne à lire tout ça, mais que ceux qui me lisent assument de me lire…c’est un peu confus comme précision, mais je sais que les concernés comprendront…ou joueront les innocents aux mains pleines mais ça c'est leur probléme, moi je voudrais simplement pouvoir enfin vivre...enfin...

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Commentaires
M
Jai bien eu ton sms et je jespere ke ca va allez <br /> telephone moi kan tu peux, jaimerais etre proche de toi <br /> de tout coeur je suis avec toi et il te faut bcp de courage et de force mais je sais ke tu en as <br /> On se verra bientot jen suis sure tu m mank bcp <br /> KISS MARIE AURORE
S
Tu n'as pas à te justifier ou quoique se soit d'autre.Si tu as ressenti le besoin de dire cela, c'est que tu en avais besoin.Après si ça ne plait pas, on peut très bien aller voir ailleur ce qui ce passe...<br /> Pour ma part, je t'ai lu jusqu'au bout et qu'une chose à te dire, fais quand même attention à toi.<br /> <br /> Bisouilles et bon courage pour la suite
A
Je rentre juste de vacances et me rends compte que beaucoup de choses se sont passées depuis mon départ.<br /> Je vois que la lutte est toujours en toi, ce qui est positif. Appuie toi sur des personnes avec qui tu te sens bien (ta famille du sud avec qui tu as passé de bonnes vacances par exemple) et ne te laisse pas parasiter par le chantage affectif de tes parents ou de qui que ce soit d'autre. Pense à toi en priorité.<br /> Prends soin de toi
J
Raphaele, je guettais ton blog depuis quelques jours, voir s'il n' y avait pas de nouveaux articles...J'ai vu que tu allais retourner sur Dijon pour l'hospi dans le nouveau centre je suppose...D'un coté ça me rassure j'avais peur que tu n'aies plus ce suivi etant donné que tu etais repartie sur Nancy et hospitalisée là bas...<br /> Je sais pas si tu vois qui je suis je pense...<br /> Je t'enverrai peut-être un mail ces jours-ci<br /> Bisous
L
Si ça t'a fait du bien de le dire, alors tu as bien fait! Je suis contente que tu t'apercoives de cette relation avec ta maman! je pense que ça changera énormément de choses, désormais, ça ne te guérira pas mais au moins tu ajusteras ta manière de te comporter avec elle. <br /> Tu as essayé un autre travail psy?<br /> <br /> Bisous et on s'en sort, hein, alors courage,<br /> <br /> Lisanka
mon_combat_pour_vivre_libre:l'anorexie au delà des apparences
  • mon naufrage dans les affres d'une maladie d'une perversité absolue...mon combat pour en sortir... anorexie mentale, tu t'es incrustée insidieusement dans ma vie...ce cauchemar absolu...me réveillerai-je un jour sans toi...
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