7 septembre 2007
vouloir...pouvoir...
vouloir c’est pouvoir dit-on…mais parfois on a beau vraiment vouloir, on y parvient pas quand même…il faut du temps…mais le temps paraît si long quand on souffre…merci mes amies Marie et Isa…merci d’être là, toujours là quand il le faut, merci à marie pour nos fou-rires tellement bénéfiques et pourtant derriére,eux se cachent tant de souffrances…
la lutte est dure mais je la continue avec la seule hâte d’être enfin au poids minimum pour pouvoir entreprendre le travail sur le comportement alimentaire, sur mon vécu corporel, me libérer de toutes les souffrances accumulées et contenues dans le corps durant l’enfance et qui font résurgence à l’heure actuelle…j’ai la chance d’être suivie par un médecin qui est bien plus qu’un simple médecin,il s’agit avant tout d’un homme doué d’une empathie extraordinaire et dont la finesse d’analyse et de perception des situations doivent être jalousées par bien des psychiatres ou psychologues qui n’en ont que le titre…je comprends de mieux en mieux, je donne de plus en plus de sens à mon passé et j’ai de plus envie,besoin de m’en défaire pour enfin me construire une vie pour moi,une vie dans laquelle il y aurait une place pour moi…moi qui pensais avoir fait une croix définitive sur le fait d’avoir un copain,je sens l’envie de me blottir dans des bras protecteur mais le corps fait toujours barrage, ce corps que je n’ai jamais pu accepter, ce corps qui a toujours été source de souffrance tant physique que psychique, ce corps qui a toujours été investi de façon négative, ce corps qui aurait du être celui d’un petit garçon pour satisfaire tout le monde, ce corps qui n’aurait même pas du naître, ce corps qui n’avait pas sa place dés son arrivée et peut être même déjà rien qu’avant son arrivée…ce corps indésirable, indésiré,étranger…une mère qui nie que ce soit le cas un médecin qui confirme que c’est bel et bien le cas…qui croire ?j’ai cru pendant 31ans ma mère…voilà ce que cela a donné…et si je me mettais à croire au médecin…ce corps qui prend forme dans lequel je ne me reconnais pas, ce corps qui me dégoûte, ce corps qui me semble débordé de tous les côtés comme celui de mon père, et que ma mère détestait…marre de ces références là, marre de rester bloquée sur ces ressentis envie folle d’avancer,de connaître autre chose, de me concilier avec le corps à défaut de me réconcilier puisqu’il n’a jamais été mon ami…j’en viens à penser que la douleur a un sens sans elle, je ne chercherais pas des solutions pour la faire taire et donc pour travailler sur l’acceptation de mon corps qui n’en peut plus de souffrir comme ça et qui me le fait bien sentir…le poids devient secondaire, même si le rythme imposé de 2 kg par semaine me fait peur mais c’est du temps de gagner sur la maladie et l’angoisse : angoisser 4 semaines sur une base de 1 kg par semaine ou angoisser 2 semaines sur une base de 2kg par semaine…faites vos choix…je me surprends toute seule mais je choisis la 2eme option…vivement qu’on en parle plus de ce poids…ce poids qui n’a de rôle que faire écran et masquer les véritables problèmes de fond…et puis à quoi bon vouloir tenter d’accepter un poids a l’heure actuelle puisqu’il va encore évoluer…autant faire le travail une fois pour toute : quel gain de temps et d’énergie…
j’ai souvent le sentiment qu’on complique les choses, on fait d’une colline une montagne et on se décourage alors que tout pourrait être tellement plus simple et laisser tant de place à autre chose comme le plaisir…
il y a des moments où j’ai envie de tout lâcher car je ne supporte plus la douleur mais comme me le suggérais cet après midi le médecin, il existe sans doute un seuil de douleur après lequel la douleur finit par s’atténuer mais c’est là où le marathonien gagne sa course en tenant ce seuil…alors voilà,j’essaie de tenir…de faire abstraction de toutes les embûches sur le parcours…un jour peut être ma sœur prendra-t-elle de mes nouvelles…et je me rattache à la photo de mon filleul, à un courrier que mon idole de petite fille m’a adressé personnellement, un petit mot de renaud qui a mes yeux représente de l’or et un soutien extraordinaire…
alors voilà , je suis née, je ne suis pas née garçon, j’ai déçu dés le départ,je n’ai aucun souvenir positif de l’avant anorexie mais maintenant je suis là à 31ans ma vie m’appartient alors il faut que je cesse de m’accrocher sans fin à un passé qui ne changera jamais plus et prendre ma revanche,prendre ma place,me construire la vie à la quelle je peux comme tout un chacun prétendre…je voudrais toujours cette petite vie tout simple sans aucune exigence ni prétention un minimum de confort et un emploi dans lequel je puisse m’épanouïr,un copain avec qui je me sente bien, je me sente libre, qui me prenne juste dans ses bras pour me protéger des démons qui rôdent, un copain qui me réconcilie avec ce corps que je puisse enfin m’approprier et parler de mon corps…ça n’a l’air de rien mais c’est vital pour moi…mais comme j’ai l’art de me retrouver dans des situations compliquées, je crois que cette fois encore j’ai frappé fort…on ne contrôle pas ses émotions, on ne les maîtrise pas,à quoi bon vouloir aller contre…j’ignore l’issue de cette histoire quoiqu’il en soit elle sera complexe mais au moins pour une fois elle sera, et ça c’est l’essentiel….oser…prendre le risque que oui que non mais prendre ce risque et pour une fois lâcher prise, se faire confiance et si ça ne se passe pas comme je le souhaite-si tant est que je sache encore bien ce que je désire-,croire en une prochaine histoire…à l’avenir…
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